Le Carnaval des animaux / Fantaisie de la nature

Philharmonie de Paris

Albert Roussel – Le Festin de l’araignée – Ballet (extraits)
Camille Saint-Saëns – Le Carnaval des animaux – avec les textes de Francis Blanche

Orchestre de Paris
Direction musicale Ustina Dubitsky
Mise en espace et en image, dramaturgie Victoria Duhamel
Comédienne Florence Andrieu
Piano Nour Ayadi Piano Kojiro Okada
Images en direct John Blanch Productions


Photos © Mathias Benguigui

Connaissez-vous la zoomusicologie ? C’est l’étude des animaux, bien sûr, mais plus spécifiquement, la façon dont ils sont représentés par la musique. L’inventrice de cette discipline méconnue vient justement donner une conférence à la Philharmonie, avec le concours de l’Orchestre de Paris. Elle est suivie de son fidèle cadreur qui, caméra à l’épaule, filme ses moindres faits et gestes pour la postérité. Le tout, retranscrit en écran géant : il ne faudrait pas que vous, public, perdiez une miette de ce que Florence Andrieu a à dire.  
Mais soudain l’orchestre entonne une pièce qu’elle ne connait pas ! C’est l’occasion de braquer la caméra sur un phénomène très rare, et d’observer ce qu’aucun spectateur ne voit d’aussi près au concert : la musique en train de se faire. Le récit, haletant, nous plonge dans un monde microscopique. On découvre que derrière chaque instrument se cache un insecte. Le papillon s’anime dans un gros plan de hautbois, les pirouettes joyeuses de l’éphémère vivent sous les doigts de la harpe. Quant à l’araignée, l’héroïne… elle s’incarne d’un bout à l’autre de l’orchestre, si bien que Florence elle-même pourrait se laisser envoûter par ce personnage insaisissable.  
Mais la chercheuse tient son fil, elle a une conférence à donner. Parviendra-t-elle à sortir de la toile tissée par Roussel, pour se mêler au Carnaval de Saint-Saëns ? 
Je réponds ici au défi lancé par l’Orchestre de Paris d’associer musique et image et de proposer, volonté de longue haleine, un concert augmenté où les instruments se révèlent. Cette proximité avec les artistes musiciens nous transporte dans un monde étonnant, donne souffle aux histoires racontées, et dessine une partition nouvelle : le ballet de la caméra mis en œuvre par Johh Blanch Production, en aventuriers des formats inédits.